Chaque dernier dimanche de mai, nous les fêtons toujours. Au printemps, les grecs et les romains les célébraient déjà : les Mamans.
La fête des mères envahit tous les médias. Même si elle est devenue un évènement commercial, elle apporte d’immenses moments de bonheur, comme par exemple celui d’entendre son enfant en maternelle, réciter à une maman éblouie une poésie qui se termine ainsi : « ton petit enfant, qui t’aime tendrement et qui te dit : bonne fête Maman chérie ».
Mais la fête des mères n’est pas toujours synonyme de joie.
Je pense aux femmes qui apprennent à vivre avec un manque, ne pas avoir réalisé leur souhait de devenir Maman.
Je pense aussi aux Mamans qui ont perdu un enfant. Mes souvenirs d’enfance sont liés à une ambiance de grande tristesse à la maison, après les décès rapprochés de deux sœurs aînées.
Cette période est lourde aussi pour les enfants qui n’ont jamais connu leur Maman, qui l’ont perdue très tôt, ou qui ne la voient plus.
Lors de notre pèlerinage en Pologne, nous avons visité Wadowice où est né et a vécu Saint Jean Paul II. J’y ai découvert que Karol Wojtila avait 9 ans lors du décès de sa Maman. Son Papa, priant avec lui devant la statue de la Vierge, lui a dit: « Tu n’es pas seul : Marie est notre maman à tous, elle est maintenant ta maman. Elle est là, tu peux avoir confiance en elle ». Sa piété mariale a inspiré sa devise : Totus tuus, Tout à toi, Marie.
Sainte Thérèse de Lisieux a aussi beaucoup souffert de perdre sa maman à 4 ans. Soutenue par une vie familiale de foi et de prière, elle a demandé très jeune à entrer au carmel. Elle est devenue la mère spirituelle de milliers d’êtres humains.
Dans notre foi, nous avons cette grande chance d’avoir en Marie une Maman éternelle qui intercède pour tous et nous ouvre la voie de l’Espérance.
Odile Desplanches