(RV) Le Pape François a poursuivi sa série de catéchèses sur la famille. Après s’être concentré lors des semaines écoulées sur les rôles des enfants, du père, de la mère ou encore des grands-parents, il s’est cette fois-ci attaché à rappeler l’importance de l’éducation à la politesse, une clé indispensable pour vivre harmonieusement en famille et en société.
« S’il-te-plaît, merci, pardon » : c’est sur ces trois formules déjà utilisées à plusieurs reprises que le Pape a appuyé sa catéchèse ce mercredi. « Des paroles pas si simples à mettre en pratique », a-t-il reconnu.
Ce n’est pas seulement une question de bonne éducation, de ce que Saint François de Sales appelait de la « demi-sainteté ». « Dans l’histoire nous avons connu aussi un formalisme de bonnes manières qui peut devenir un masque qui cache l’aridité de l »âme et le désintérêt de l’autre » a rappelé le Saint-Père. « Même le diable qui tente Jésus étale ses bonnes manières, c’est justement un seigneur, un cavalier, et cite des écritures sacrées, il semble un théologien. Son style apparaît correct, mais son intention est de détourner de la vérité de l’amour de Dieu. »
« À l’inverse la bonne éducation dans ses termes authentiques est solidement enracinée dans l’amour du bien et dans le respect de l’autre », a précisé François.
Première base, savoir dire « S’il te plaît« , car « entrer dans la vie de l’autre demande la délicatesse d’une attitude non invasive, qui renouvelle la confiance et le respect. L’amour exige le respect de la liberté et la capacité d’attendre que l’autre ouvre la porte de son cœur. » Le Pape François a alors rappelé cette parole de Jésus dans le livre de l’Apocalypse : « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » Une attitude respectueuse de Jésus dont les chrétiens devraient s’inspirer.
Il faut aussi savoir dire merci : « Nous devons être intransigeants sur l’éducation à la gratitude, à la reconnaissance, c’est aussi une question de dignité de la personne et de justice sociale : si la famille l’oublie, la vie sociale perdra aussi cette dimension. Un chrétien qui ne sait pas remercier a oublié la langue de Dieu », a insisté le Saint-Père.
Et enfin, dire pardon, « c’est une parole difficile mais nécessaire. Quand ça manque, des petites fentes s’élargissent jusqu’à devenir des fossés profonds. Être désireux de restituer ce qui s’est perdu, le respect, la sincérité, l’amour, rend digne du pardon. » Et le Pape a rappelé une nouvelle fois, qu’il ne fallait pas finir la journée sans faire la paix. « Ce n’est pas la peine de se mettre à genou mais une caresse ou un parole suffit. »
Le Pape a donc conclu son enseignement en faisant répéter à la foule ces trois formules : s’il te plait, merci, pardon. « Ce sont les paroles pour entrer dans l’amour », a-t-il rappelé.