La famille est le lieu idéal pour apprendre la communication. Notre première école de communication est le sein maternel, suivie par le sein familial, constitué de plusieurs personnes différentes nous apprenant à vivre ensemble la différence.
La vie en famille où l’on apprend à se rapprocher par des gestes d’amour et de soutien nous fait comprendre ce qu’est la communication comme découverte et construction de proximité. Un enfant apprend à y écouter, à parler de façon respectueuse, en exprimant son point de vue sans nier celui des autres. Il peut y apprendre à bénir au lieu de maudire, à accueillir au lieu de combattre, bref à briser la spirale du mal. C’est aussi en famille que nous apprenons par la prière, la dimension religieuse de la communication pleine d’amour.
Et si la famille respire au-delà d’elle-même, elle peut alors communiquer des messages de vie, de réconfort, d’espérance et faire croître l’Eglise, qui est la famille de la famille.
Les médias peuvent entraver cette communication en famille et entre familles ; mais a contrario, ils peuvent permettre de rester en contact avec les plus éloignés, de remercier, de pardonner, de rendre possible la rencontre. Cette rencontre doit orienter les technologies, pas l’inverse. Si les parents sont les premiers éducateurs, la communauté chrétienne est-elle appelée à être à leurs côtés pour qu’ils sachent enseigner aux enfants à vivre dans un monde de communication, conformément aux critères de la dignité de la personne.
Ainsi, la famille, n’est pas un terrain où l’on se livre à des batailles idéologiques, mais un milieu où l’on apprend à communiquer dans la proximité, et elle est une “communauté communicante” qui sait accompagner, célébrer et faire fructifier. Il ne s’agit pas d’un modèle abstrait à accepter ou à rejeter comme le font souvent les médias, mais d’une réalité concrète à vivre où l’on apprend ce que signifie communiquer dans l’amour reçu et donné.