{mosimage}
Retraite de Carême : Mercredi des cendres
Trois pas pour entrer dans la retraite de Carême
En ce premier jour de Carême, le Seigneur nous dit : " Convertissez-vous et croyez en l'Evangile ! " (Marc 1,15). Se convertir, c'est se tourner à nouveau vers le Christ, pour accueillir davantage sa Bonne Nouvelle, pour découvrir encore plus comment elle est parole de vie pour moi.
Entrer dans une retraite, c'est aussi se tourner vers le Seigneur, avec un coeur large et avec une grande générosité envers Lui, pour se mettre à l'écoute de sa Parole, pour découvrir davantage de quel amour Il nous aime.
Mais le Carême nous met aussi devant la réalité du péché, ce péché dont je suis la victime et le complice. C'est pour nous libérer du péché que le Christ est venu, qu'il a souffert et qu'il est mort, humble victime de la violence des hommes.
Alors un premier pas pourrait être ma réponse à l'invitation à se convertir. Cette invitation, c'est à moi qu'elle est adressée aujourd'hui. Oui, je me tiens devant toi, Seigneur, tel que je suis : pécheur, mais habité du désir d'aller davantage vers toi…
Un second pas serait de participer à la célébration du Mercredi des cendres, en recevant ce signe que la liturgie propose : l'imposition des cendres.
Les cendres rappellent la fragilité de l'homme, nous sommes un peu de poussière. Les cendres sont aussi un signe de pénitence : une partie de mon coeur est sans vie, comme ces cendres dont le prêtre me marque le front. Fragile, humble, pauvre, voici ce que nous sommes devant le Seigneur.
Alors nous pouvons entendre l'évangile de ce Mercredi des cendres comme une bonne nouvelle. En effet Jésus indique un chemin et la manière de le prendre. Le chemin est connu de tous les croyants : faire l'aumône, donner du temps à la prière et jeûner. Jésus ne demande pas de changer ces pratiques, mais il donne l'esprit dans lequel elles porteront du fruit. Pratiquer l'aumône, la prière et le jeûne dans le secret de la relation au Père des cieux nous oriente vers un chemin de vie.
Pratiquer l'aumône nous met devant nos richesses, pas seulement les richesses matérielles, il y a aussi nos dons, nos compétences, le temps disponible… Pendant cette retraite, c'est Dieu lui-même qui vient demander l'aumône. Il vient mendier un peu de mon temps, un peu de ma disponibilité, un peu de mon désir.
Avec la prière, nous sommes à l'écoute du Seigneur, une écoute possible dans le calme et le silence. Dieu ne s'impose pas, mais humblement il attend que je sois prêt à l'entendre.
Le jeûne nous rappelle qu'il s'agit aussi d'un combat contre nous-même, contre nos frilosités, contre notre complicité avec le péché. Dieu m'offre son pardon, par amour pour les hommes.
Un troisième pas, plus pratique, sera de choisir le cadre des temps de prière à venir. Quel est l'endroit où je ne serais pas dérangé, quels sont les moments dans la semaine où je serais disponible, combien de temps j'aimerais donner à ce rendez-vous avec le Seigneur ?
Des exigences réalistes, modestes mais tenables, seront les plus fructueuses sur la durée. Le minimum est fixé à deux temps de prière de 30 minutes entre chaque envoi de message.
Préparer aussi un cahier, ou une place sur l'ordinateur, pour garder une trace régulière de ce qui se passera pendant la retraite.
Au début de cette retraite de Carême laissons-nous rejoindre par le Seigneur qui se fait humble et pauvre pour que nous puissions l'accueillir tels que nous sommes.
*
Un petit exercice pratique
TROUVER un récipient (assiette, bol, coupelle ; etc..) qui me permettra de mettre chaque semaine, à l’intérieur, un objet me rappelant la grâce particulière que je demanderai en fonction du thème que nous vous proposerons.
Par exemple, la photographie d’un événement marquant (mariage, baptême, première communion, etc..) qui m’appelle à plus de gratitude et de fidélité, une pierre bien ronde pour demander la paix, deux bouts de bois tressés en forme de croix pour plus de patience, etc..
A chacun de trouver les objets qui répondent à sa prière.
Cette petite " nature morte ", mon tableau, témoignera de mon chemin vers Pâques, avec tout ce que je traverse. Pour exprimer cette MISE EN ROUTE, je prends le temps de trouver la coupelle, le bol, l'assiette, le récipient et je choisis l'endroit où laisser cet objet. Il m'accompagnera tout ce temps de carême. Au bureau ? Dans l'entrée de mon domicile ? Sur ma table de nuit ? Chaque fois que mes yeux se poseront dessus, je ferai ainsi mémoire de ma démarche. Partir au désert ne s'improvise pas.