Chers frères et sœurs du diocèse de Nanterre,
Nous traversons décidément une période difficile, trop difficile pensent peut-être certains.
La persistance du coronavirus est éprouvante pour tous. Je pense bien sûr tout spécialement aux malades, aux soignants mis à rude épreuve ainsi qu’aux défunts et aux familles en deuil. J’imagine l’inquiétude familiale, spirituelle, professionnelle, économique qui peut vous habiter au seuil d’un reconfinement notamment liturgique.
Et voici qu’à tout cela est venu s’ajouter le drame épouvantable des meurtres de la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice. Le P. Hamel il y a quelques années, un professeur d’histoire la semaine dernière, des fidèles et un sacristain à Nice : notre Église et notre société, dans leur diversité, ont été touchées en leur cœur.
La tentation est grande de se laisser aller à l’incompréhension, au découragement voire à la colère. Mais un surcroît d’épreuves peut aussi réveiller en nous un surcroît de courage et de persévérance dans la foi et la charité.
Ne nous laissons pas aller à l’amertume. Réinvestissons-nous dans la prière personnelle et familiale. Soyons particulièrement attentifs aux personnes isolées, aux mourants, aux familles en deuil. Aucune disposition officielle ne nous en empêche désormais.
Le premier confinement correspondait avec le carême, le deuxième coïncidera pour une part avec l’Avent : que ces étonnantes circonstances liturgiques nous aident à vivre les épreuves du temps présent à leur juste profondeur.
A vues humaines, nous sommes les victimes d’une deuxième vague du virus. Dans la lumière de Dieu, soyons les artisans d’une nouvelle vague de foi, d’espérance et de paix.
Dans la lumière de la Toussaint, fête lumineuse de notre vocation à la sainteté et de notre espérance éternelle, soyez tous assurés de mon dévouement et de ma prière.
+ Matthieu Rougé Evêque de Nanterre