Il nous faut une Eglise en sorties, c’est à dire une Eglise aux portes ouvertes. Sortir vers les autres pour aller aux périphéries humaines ne veut pas dire courir vers le monde dans n’importe quel sens … Le mieux est d’accompagner celui qui est resté sur le bord de la route !
L’Eglise n’est pas une douane. Elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun.
« Je préfère, dit le Pape, une Eglise accidentée, blessée, salie pour être sortie sur les chemins qu’une Eglise malade de son enfermement et qui s’accroche confortablement à ses propres sécurités. Dehors il y a une multitude affamée qui vit sans la force, la lumière, la consolation de l’amitié de Jésus Christ, sans la reconnaissance parfois de sa dignité humaine ».
Nous ne devons pas voir le monde moderne uniquement sous un jour négatif mais évaluer les requêtes légitimes des hommes et les progrès en humanité qui existent dans la modernité. Le rôle de l’Eglise est de rendre présent l’Evangile de la Miséricorde par la parole, les sacrements, la vie de Foi des chrétiens.
Nous dire qu’ au delà du brouillard qui couvre bien souvent notre monde brille le visage miséricordieux d’un Père qui est lent à la colère et plein d’Amour – un Père qui connait et aime chacun en particulier et qui sait ce dont nous avons besoin. (Mt 6. 8-32)
1 Marie, tout accueil, toute humilité, comblée de grâce et choisie par Dieu fait partie intégrante de l’Evangile de la miséricorde. C’est à elle que nous demanderons de nous aider à comprendre que la Miséricorde est un don de Dieu et en même temps un devoir et que c’est par un rayon de miséricorde que notre monde sombre et froid pourra s’éclairer et se réchauffer, comme nous le promet notre Pape !
Micheline Henry
Bibliographie : La Miséricorde
Cardinal Walter Kasper
Editions : Les Béatitudes 2015