L’Avent c’est un moment pour réapprendre à attendre. Décembre n’est pas commencé que déjà le rêve de Noël envahit les vitrines. Les banderoles lumineuses fleurissent dans chaque commune. Les sapins envahissent les places… Mais de Jésus il n’est pas question. On annonce partout Noël mais on en a perdu le sens.
Qu’en est-il pour les chrétiens aujourd’hui ? Nous récitons le Notre Père, nous disons « que ton règne vienne », pensons-nous vraiment ce que nous disons ? Ce retour du Christ ce serait la fin de la présence du mal, le triomphe de l’Amour, et pourtant en avons-nous vraiment envie ? Ne serait-ce pas pour beaucoup le dérangement possible dans leurs habitudes.
Et voilà que le Sauveur tant attendu naît à Bethléem; pas de maison, pas de sage-femme. On attendait un être extraordinaire mais c’est « un pauvre », un tout petit qui ouvre les yeux dans une simplicité extrême. La Sainte Famille nous invite à ouvrir nos âmes aux imprévues de Dieu.
Et, avec cette naissance « c’est l’Eglise toute entière qui doit se rappeler qu’elle ne peut s’éloigner de la simplicité, qui seule nous rend ouverts au don de Dieu » comme le dit notre Pape François.
Le Christ ne choisit pas de naître dans le cœur de l’un plutôt que de l’autre. A Noël Dieu vient se proposer au monde entier et Il s’en remet à nous, à notre fragilité pour faire cette proposition.
Nous avons un mois pour nous préparer à vivre ce mystère de Noël, un mois pour accueillir ce Seigneur… Et à travers Lui, nos frères !
L’Avent nous invite à retrouver l’audace de réveiller notre étoile. A l’image des bergers qui accourent devant la crèche, croyons en cette étoile intérieure que Dieu fait briller en chacun de nous, et croyons que le Christ renaît à chaque instant au cœur des souffrances du monde !
Micheline Henri.