Le prix 2014 de la bande dessinée chrétienne d’Angoulême est décerné à l’album « Quelques écorces d’orange amère – Une vie de Benoît Labre » (Éditions de l’Emmanuel). Il sera remis le 30 janvier 2014 à l’église Saint-Martial.
Réuni à la Conférence des évêques de France à Paris le mercredi 27 novembre 2013, sous la présidence du Père Michel Manguy, vicaire épiscopal curé doyen à Angoulême, le jury de la bande dessinée chrétienne d’Angoulême a choisi de primer l’album : « Quelques écorces d’orange amère – Une vie de Benoît Labre » paru aux Éditions de l’Emmanuel.
Dans un communiqué, le jury indique qu’il a apprécié « le graphisme et plus particulièrement la dominante des couleurs » qui illustrent la tonalité de l’existence de saint Benoît Labre (1748 -1783), canonisé en 1881.
Surnommé le « Vagabond de Dieu », l’histoire de Benoît Labre « sort des sentiers battus traditionnels ». C’est celle d’un homme « qui vit un total abandon à Dieu. Qui va de lieux en lieux comme un type paumé et dans cette errance spirituelle sa seule accroche est Dieu ».
Traité de fou par certains, perçu comme « un homme extraordinaire » par d’autres, Benoît Labre « est tout à fait dans le ton de ce que nous dit l’Eglise à travers le pape François et son regard sur le pauvre ».
Dans la dynamique de la démarche « Diaconia » autour de la fraternité, des exclus et des démunis, cette bande dessinée « donne une tonalité à notre regard sur l’être humain, sa pauvreté, sa désespérance » et sur « comment Dieu est présent dans l’être humain en toutes circonstances ».
« Quelques écorces d’orange amère. Une vie de Benoît Labre »
Scénario : Christophe Hadevis, prêtre du diocèse de Vannes – dessin : Erwan Le Saëc – couleur : Tatiana Domas.
Jeune homme scrupuleux et austère, Benoît Labre doit renoncer à plusieurs reprises à rejoindre une communauté religieuse, faute d’être accepté. Il choisit alors une vie de mendiant et de pèlerin, voyageant desanctuaire en sanctuaire. Il décide de se faire pauvre parmi les pauvres jusqu’à partager avec eux le fruit de sa mendicité et à faire le voeu de ne plus se laver !
Voici l’histoire étonnante de ce saint « vagabond de Dieu », méprisable au regard de la société mais grand témoin auprès des hommes durant et après sa vie.