L’association œcuménique avait invité le 8 octobre à Bourg la Reine, le Professeur Neal BLOUGH et le Pasteur de la paroisse mennonite de Chatenay Malabry fondée en 1950, à venir nous présenter les origines, les particularités et la situation actuelle de leur église. Il existe actuellement 3 paroisses mennonites dans la région parisienne.
Au 16° siècle, alors que le protestantisme se répandait en Allemagne et en Suisse, apparut un mouvement protestant dissident, l’anabaptisme, qui rejetait non seulement l’autorité de la hiérarchie ecclésiastique, mais aussi celle du pouvoir politique et poussait le respect du libre arbitre de chacun jusqu’à refuser le baptême des jeunes enfants, en attendant qu’ils puissent choisir eux-mêmes de le recevoir en confessant leur Foi.
Ce mouvement subit une très violente et sanglante répression de la part du pouvoir politique qui se sentait menacé et des autres protestants qui le considéraient comme hérétique.
Les anabaptistes furent même déclarés passibles de la peine de mort en 1544.
Cependant, les anabaptistes s’étaient regroupés aux Pays Bas autour d’un prêtre ordonné en 1515 mais qui s’était séparé de l’Eglise romaine en 1536, MENNO Simon.
Ces mennonistes ont pratiqué dès leur origine le refus de la violence sous toutes ses formes: guerre, service national, peine de mort.
Ils ont émigré en Europe du Nord, en Pologne dans la région de Dantzig et en Russie.
Des communautés installées en Alsace ont demandé la nationalité française à l’époque de la Révolution, mais ont toujours refusé de combattre.
D’autres communautés se sont établies en Amérique du Nord et au Paraguay.
Les mennonistes étaient environ 190 000 dans le monde au 19ème siècle mais leur nombre avait doublé au 20ème siècle, et une première réunion internationale s’est tenue en 1925.
Aujourd’hui, les mennonites :
- restent en retrait du pouvoir politique; ne sont pas fonctionnaires, refusent de prêter serment;
- ne baptisent pas les jeunes enfants;
- rejettent la peine de mort, mais leur participation aux guerres nationales est objet de débats.
N’étant plus persécutés, ils souhaitent vivre en chrétiens parmi d’autres chrétiens.
Mlle Girard Hélène