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Vous êtes ressuscités avec le Christ
« Dieu a ressuscité Jésus de Nazareth le troisième jour. » annonce saint Paul au centurion à Césarée. Il exprime ainsi le cœur de la foi chrétienne. Le Dieu de la vie est plus fort que la mort. Le Fils a livré, en toute confiance et obéissance, sa vie à son Père. Son Père la lui a rendue définitivement, car « une telle manière de mourir ne peut pas mourir ». La mort de Jésus est une œuvre de vie. Aussi cette vie redonnée porte un fruit de salut pour tous les hommes. Jésus a donné sa vie pour nous donner la vie.
Pourtant, cette victoire se manifeste discrètement . Si Jésus est mort devant tout Jérusalem, il n'y a eu aucun témoin au moment de la résurrection. Marie-Madeleine, Pierre et Jean ne trouvent qu'un tombeau vide. Si saint Jean, en voyant le tombeau vide et les linges pliés, cru à la résurrection de Jésus, les autres disciples auront besoin de rencontrer le Ressuscité. Plus que tout autre événement de la vie de Jésus, sa résurrection en appelle à notre foi. Nous sommes invités, comme le centurion romain, à accueillir une Bonne Nouvelle, transmise par des témoins. Aujourd'hui l'Église, avec les célébrations pascales, nous redit la même nouvelle : Christ est ressuscité !
L'affirmation de saint Paul : « Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ. » peut nous surprendre. Si, dès maintenant, le Christ nous entraîne dans sa vie nouvelle, cela ne se voit pas immédiatement. Cela reste même souvent caché. Là aussi, nous rencontrons la discrétion de Dieu, car la force de la résurrection travaille dans le cœur des hommes. Nous pouvons déjà être attentif à ce qui, en nous, est de l'ordre de l'espérance, de la paix, de la force intérieure, de la résistance au péché et à la tentation.
Le dynamisme de la Résurrection nous fait aussi tendre vers « les réalités d'en haut », c'est-à-dire, vers ce que nous sommes en vérité, enfants de Dieu et héritiers du Christ. Tout ce qui nous rapproche d'une vie en plénitude, nous rapproche de notre vérité. Cette vie est habitée par la connaissance, la liberté, l'amour, la paix de Dieu. Lorsque nous avançons sur ce chemin, souvent notre manière d'être en relation avec les personnes que nous rencontrons change. Elle devient plus évangélique, à l'image du Christ, car cette vie donne sens et goût à toute action humaine.
C'est donc dans le monde tel qu'il est que nous avons à vivre des prémisses de la résurrection. Dans ce monde, il est plus facile de voir les conséquences du mal, du péché et de la mort, tandis que la vie du ressuscité reste cachée, si l'on se contente de regarder la surface des événements. Mais plus notre cœur et notre esprit sont tournés vers Dieu, et plus nous serons sensibles à ces signes de vie que sont des gestes, des attitudes, des paroles habités par la gratuité de l'amour. Nous verrons les traces de la création « en travail d'enfantement ».
Par le baptême, nous sommes plongés dans la mort libératrice du Christ, où nos péchés sont ensevelis, où nous ne sommes plus esclaves du péché. Bien sûr, le combat continue, mais à la manière du Christ, avec cette certitude : « rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur. » Si nous sommes vainqueurs, c'est aussi à la manière du Christ, en renonçant à soi-même, en accueillant l'Esprit en toute confiance. Sur ce chemin, le Christ ressuscité continue de se donner chaque fois que nous communions à son corps et à son sang. Tout cela sera pleinement accompli « quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire. »
Merci à N.D du web -> ICI