Ce célèbre psaume est une lamentation des exilés ;
Il explique ce qu'ils éprouvaient: attachement nostalgique à la ville sainte, Jérusalem
Ce célèbre psaume est une lamentation des exilés pleine de poésie et de sentiments forts. Il peut surprendre par son aspect dur, voire même violent. Il faut la prendre au second degré.
Il rappelle les tristesses du temps de la déportation à Babylone (587-539 avant J.-C.) explique ce qu'éprouvaient les exilés : attachement nostalgique à la ville sainte, Jérusalem. ( Guîta)
PSAUME 137
Sur les bords des fleuves de Babylone,
nous étions assis et nous pleurions,
en nous souvenant de Sion.
Aux saules de la contrée
nous avions suspendu nos harpes.
Là, nos vainqueurs nous demandaient des chants,
et nos oppresseurs de la joie :
Chantez-nous quelques-uns des cantiques de Sion !
Comment chanterions-nous les cantiques de l'Éternel
sur une terre étrangère ?
Si je t'oublie, Jérusalem,
que ma droite m'oublie !
Que ma langue s'attache à mon palais,
si je ne me souviens de toi,
si je ne fais de Jérusalem
le principal sujet de ma joie !
Éternel, souviens-toi des enfants d'Édom,
qui, dans la journée de Jérusalem,
disaient : Rasez, rasez
jusqu'à ses fondements !
Fille de Babylone, la dévastée,
heureux qui te rend la pareille,
le mal que tu nous as fait !
Heureux qui saisit tes enfants,
et les écrase sur le roc !
[Babylone, charnelle et terrestre ; Jérusalem, divine et spirituelle ; l'une est la cité de l'exil et du péché, l'autre la patrie céleste. Ce serait un anachronisme que de reprocher à l'auteur de ce psaume de ne pas avoir encore de sentiments évangéliques. On n'a pas le choix que de réinterpréter les terribles versets qui terminent le psaume.]