Compte-rendu de la conférence du Père BOTZUNG, supérieur des Spiritains (mercredi 15 novembre, à Saint Stanislas):
Le point de départ est le Concile Vatican II (1962-1965) qui consacre un chapitre, Nostra Aetate, au dialogue interreligieux. Deuxième fait majeur : en 1986 le rassemblement mondial des responsables de l’ensemble des religions à Assise. Enfin le Pape Jean Paul II a beaucoup parlé et agi.
Le dialogue est avant tout un style d’action, d’attitude, d’attention, de respect, un accueil de l’autre dans sa globalité en lui laissant sa liberté. Il s’agit de rejoindre toute personne dans sa démarche spirituelle par une recherche d’unité par la prière commune et le jeûne. Cette démarche est plus fondamentale que la manière de prier, de s’adresser à Dieu et au delà de ce qui divise ou sépare les religions. C’est aussi un désir de paix.
Le dialogue interreligieux commence sur nos lieux de vie, par des échanges respectueux de l’autre mais aussi grâce à des actions communes. Par ailleurs le dialogue spirituel permet de donner le sens des évènements importants dans nos vies en fonction de notre approche religieuse. Pour certains chrétiens bénéficiant d’une formation religieuse importante un dialogue théologique peut s’établir avec des membres qualifiés d’autres religions.
Nostra Aetate est disponible sur Internet. Il suffit de taper le nom. C’est un texte très riche, dense qui ne peut être résumé en quelques lignes mais qu’il convient de lire pour comprendre l’évolution extraordinaire de l’Eglise catholique. Il est très clair quant aux raisons de ce dialogue, sur ce qu’attendent les diverses religions, sur ce qui est vrai et saint chez elles et notamment pour l’Islam mais aussi la religion juive.
Un grand merci au Père Botzung pour la clarté et la richesse de son intervention.
Nul doute que nous apprendrons beaucoup sur un aspect plus personnel, le 6 décembre à 20h30, d’une Musulmane qui nous fera part du sens de sa prière et des modalités de sa pratique religieuse.