La messe de 19h, avec imposition des cendres, a été suivie du traditionnel « bol de riz » préparé par l’équipe du CCFD Terre solidaire. Ce fut l’occasion de présenter une grande tenture, l’arbre de la Création, qui sera installée dans l’église pendant toute la durée du Carême. Pourquoi nous intéresser à la Création ?
Rappelons que la mission prioritaire du CCFD Terre solidaire, qui lui a été confiée en 1964 par les évêques de France, c’est de lutter contre la faim. Toute l’Eglise a d’ailleurs une vocation de solidarité internationale, bien expliquée par Paul VI dans Populorum progressio, et par tous les papes qui l’ont suivi : « La Terre est à tous ». Au CCFD Terre solidaire, nous avons l’habitude de vous présenter des partenaires (Marie-Claire Masika en RDC, en 2013 ou François Munyentwari au Rwanda, 2014) qui font un excellent travail au niveau de leur région. Cela doit continuer ; c’est essentiel.
Mais nous sommes invités aujourd’hui à prendre le temps de voir les choses à une autre échelle, celle de la planète. Pourquoi ?
Quand on regarde la situation mondiale, on voit un phénomène majeur : la dégradation de la planète se profile comme cause de l’aggravation de la faim dans le monde, dès aujourd’hui, mais surtout à l’avenir. Trois causes sont importantes :
- Le réchauffement climatique et ses conséquences : des sécheresses, des ouragans, la destruction de terres par l’élévation du niveau des mers.
- L’épuisement des ressources de poissons dans les océans.
- Le manque de terres cultivables, le manque d’eau pour boire ou pour l’irrigation ; etc.
Cette planète, nous en faisons un mauvais usage. Alors que, selon le message chrétien, qui part de la Genèse, cette terre, nous devons la cultiver comme de bons jardiniers :
« Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Eden pour qu’il le travaille et le garde. » Gen 2, 15
La tenture, représentant l’arbre de la Création, est destinée à nous rappeler ces faits essentiels : la terre est confiée par Dieu aux humains, qui doivent en faire bon usage, et non pas l’exploiter pour satisfaire leurs désirs de consommation. Cela a à voir avec deux aspects du Carême : le jeûne (la sobriété, consommer moins), le partage (pour répondre aux besoins de tous les humains, aujourd’hui et demain).
Contact : Odile MATHIS,