Journée de formation diocésaine du mardi 18 mai
Avant le Concile Vatican 2, le prêtre seul accomplissait le rite des funérailles. La conduite de celles-ci a été confiée aux laïcs en novembre 1971, ce n’est donc pas nouveau. En 1996, un rapport des évêques de France souligne l’importance des célébrations sacramentelles comme lieu d’annonce de l’Evangile, prend acte de la surcharge des prêtres, et affirme normale la collaboration entre prêtres et laïcs. Cependant ils ne peuvent pas avoir le même rôle car leur mission est différente. Il ne peut y avoir de substitution mais collaboration. Les ministres ordonnés assurent la présence du Christ au milieu de l’assemblée, ils président en son nom. Délégation est à présent donnée à certains laïcs pour permettre à tous de s’unir à cette célébration. Le laïc alors ne préside pas, il conduit la cérémonie. Mais il faut bien dire que cette différence de mission n’apparaîtra pas lors des cérémonies de funérailles en présence de familles éloignées de la foi de l’Eglise : lors des cérémonies sans eucharistie, les gestes et les paroles des célébrants sont les mêmes car ils suivent le même rituel, laissant toute la place au Christ.
Le célébrant est concerné par les funérailles qu’il préside/conduit ; il est placé devant l’échéance de la mort et il célèbre avec ce qu’il est en fonction de l’assemblée. Chaque célébration est différente. Il suit le rituel mais il ne doit pas y être enfermé. Il doit trouver le juste équilibre entre une cérémonie trop personnalisée qui risque de faire oublier la présence du Christ et une autre, trop distante, faisant croire que la liturgie est à côté des problèmes de la vie. « Le rituel est un médium froid qu’il faut réchauffer ». Un juste équilibre sera aussi trouvé dans le ton des paroles et dans les gestes.
Mais à côté du célébrant, l’équipe a toute sa place et l’on doit bien réfléchir à la place et au rôle de chacun. D’autant plus que la pastorale des funérailles accueille la famille du défunt, célèbre les obsèques et peut aussi accompagner le défunt au cimetière ou au crématorium. Ce n’est pas forcément celui qui aura préparé, ni non plus toujours la même personne qui présidera/conduira la cérémonie. Chacun peut donner le meilleur de lui-même pour faire face à des situations difficiles. Il est important de se réunir de façon régulière pour échanger ses expériences : le dialogue entre équipe et prêtres, entre équipes, doit aider à résoudre les problèmes, avec l’aide du Seigneur. La foi nous guidera.
Ch. Audousset, J. Senaneuch, Cl. Bigotte