Le samedi 13 février 2010, le CCFD nous avait invité à une conférence–débat avec la participation de Sylvia Cornacchia
Sylvia Cornacchia est responsable géographique de la zone sub-saharienne à la SIDI – Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement – société d’investissement créée il y a 27 ans par le CCFD-Terre Solidaire.
Sylvia Cornacchia nous a dressé les conséquences de la crise financière dans les pays dont elle assure le suivi.
Cette crise n’a fait qu’aggraver la situation économique déjà précaire dans nombre de pays sous l’effet de nombreux facteurs négatifs : volatilité des prix des matières premières, baisse de la valeur des exportations (cacao par exemple), diminution de l’activité touristique, baisse des transferts de fonds des migrants.
Par ailleurs, les pays qui bénéficiaient de la délocalisation des services administratifs des banques et compagnies d’assurances occidentales, des centres téléphoniques d’assistance, voient diminuer parfois même transférer ces activités vers d’autres pays. L’économie traditionnelle de plusieurs pays est aussi fortement pénalisée par des achats massifs de terres agricoles par les états du Golfe, des pays d’Asie comme la Chine, pour leurs propres besoins et ce, au détriment des petits producteurs locaux.
De plus la crise financière a entraîné une raréfaction des investissements publics et privés, tant sous l’effet des hausses des taux d’intérêt que du renforcement du contrôle des changes.
Dans un seconde partie, notre invitée a présenté le secteur de la micro finance dont l’objectif est d’aider, par des micro-crédits adaptés, les petits entrepreneurs et agriculteurs des pays en voie de développement à réaliser des projets de production qui soient créateurs d’emplois locaux.
Cette aide vise ainsi à leur permettre de garder leur autonomie alimentaire, de trouver un équilibre financier durable, et à promouvoir une économie solidaire.
La Banque Mondiale a reconnu que c’était l’outil le plus efficace pour lutter contre la pauvreté. Certes, cela ne permet pas de construire des hôpitaux et autres équipements importants –ce n’est pas leur objectif – mais les entreprises de micro-crédit sont des acteurs essentiels pour un développement solidaire et durable.
L’action de la SIDI s’inscrit dans ce cadre en proposant un appui financier et technique à des structures financières de proximité. En 2008, les partenaires de la SIDI ont octroyé 1.5 million de prêts de 50 à 5.000 euros. Il s’agit toujours de prêts pour financer l’activité de production et non la consommation, et ils ont été remboursés à plus de 96%.
Comment « passer à l’action » pour favoriser ce développement responsable ? Deux démarches vous sont proposées : il est possible de souscrire au fonds commun de placement « Faim et Développement » créé par le CCFD, dont une partie des revenus permet de soutenir l’activité de la SIDI, ou d’acquérir directement des actions de la SIDI dont l’argent ira au financement de micro-projets.
Pour plus de renseignements, merci de contacter Odile Mathis ( mathis.odile@orange.fr )