La vraie carte d’identité
Chers Frères et Sœurs bien-aimés,
Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, déplorent la diminution du nombre de chrétiens dans notre pays. Même si cette année l’Eglise de France a accueilli en son sein de nombreux baptisés et donc signe de joie et d’Esperance, nous savons que par rapport à la réalité d’autrefois nous avons encore du chemin à faire. Cette réalité, certes douloureuse, ne peut nous laisser indifférents. Toutefois, au-delà de la tristesse, une question s’impose : pourquoi en est-il ainsi ?
Les textes de ce dimanche (5e dimanche des Pâques C) nous invitent à réfléchir sur le vrai signe de notre appartenance au Christ. Dans l’évangile de saint Jean il est rappelé cette parole de Jésus : on vous reconnaîtra comme mes disciples si vous vous aimez les uns les autres.
Voilà, La vraie carte d’identité, le sceau véritable du chrétien, la marque qui atteste de notre fidélité au Christ. Souvenons-nous, le Jeudi Saint, ce geste fait par le Christ « lui le Maître et le Seigneur » qui accepte de remplir ce service du lavement des pieds, nous donnant un exemple à suivre.
Et que dire des ultimes paroles de l’évangile selon saint Matthieu (25, 40-45) ? Elles évoquent non des prodiges, mais des gestes humbles : le pain partagé avec l’affamé, l’eau offerte à l’assoiffé, le vêtement donné au démuni, la visite rendue au malade ou au prisonnier.
Ces actes simples seront rappelés au jour du Jugement, comme autant de critères de la « sélection » pour le Royaume des cieux.
Dès lors, il nous revient, en conscience, de réévaluer l’échelle de nos priorités. Qu’est-ce qui, dans nos vies, occupe la première place ? Est-ce bien ce service des frères et des sœurs dont l’Évangile nous parle avec insistance ? Est-ce cette méditation fidèle et nourrissante de la Parole de Dieu, appelée à éclairer nos décisions et nos chemins ?
Voilà, une interpellation que l’Esprit adresse aujourd’hui à nos cœurs.
Que chacun y réponde avec droiture et espérance et que la Vierge Marie en ce mois de mai, mois du rosaire, nous y aide.
P. Joseph
