Samedi 15 mars 2025, l’équipe locale de Bagneux du CCFD-Terre Solidaire avait invité Olivier PETITJEAN, journaliste, cofondateur de l’Observatoire des Multinationales, pour débattre de l’accaparement des ressources naturelles par les multinationales.
Après l’accaparement des terres pour accroitre les ressources agricoles, nous assistons concomitamment à un accroissement de l’exploitation des ressources minières et énergétiques par des grandes firmes multinationales dont l’activité échappe de plus en plus aux autorités publiques de contrôle et de régulation.
Les besoins en énergie (pétrole, charbon, gaz) du monde industrialisé ont participé à la création et au développement de firmes trans-nationales opérant sur tous les continents. L’extraction à grande échelle des ressources naturelles a entrainé des ravages au niveau de la santé des populations environnantes et a généré des niveaux dramatiques de pollution environnementale.
Malheureusement, la transition énergétique, qui vise à sortir des énergies fossiles, ne fait qu’amplifier ces phénomènes de dégradation car elle repose sur des technologies avides en métaux critiques, comme le lithium et le cobalt pour les batteries des voitures électriques et les terres dites « rares » nécessaires à l’élaboration des éoliennes.
Samedi 15 mars 2025, l’équipe locale de Bagneux du CCFD-Terre Solidaire avait invité Olivier PETITJEAN, journaliste, cofondateur de l’Observatoire des Multinationales, pour débattre de l’accaparement des ressources naturelles par les multinationales.
Après l’accaparement des terres pour accroitre les ressources agricoles, nous assistons concomitamment à un accroissement de l’exploitation des ressources minières et énergétiques par des grandes firmes multinationales dont l’activité échappe de plus en plus aux autorités publiques de contrôle et de régulation.
Les besoins en énergie (pétrole, charbon, gaz) du monde industrialisé ont participé à la création et au développement de firmes trans-nationales opérant sur tous les continents. L’extraction à grande échelle des ressources naturelles a entrainé des ravages au niveau de la santé des populations environnantes et a généré des niveaux dramatiques de pollution environnementale.
Malheureusement, la transition énergétique, qui vise à sortir des énergies fossiles, ne fait qu’amplifier ces phénomènes de dégradation car elle repose sur des technologies avides en métaux critiques, comme le lithium et le cobalt pour les batteries des voitures électriques et les terres dites « rares » nécessaires à l’élaboration des éoliennes.
Cette « extractivisme » est principalement l’œuvre de firmes multinationales dont la puissance repose sur la course à la domination par la concentration et sur une organisation interne complexe, basée sur un système de filiarisation et de sous-traitance. Ces firmes sont devenues des opérateurs difficilement contrôlables car elles disposent de moyens juridiques importants pour s’affranchir des réglementations non seulement locales mais aussi internationales.
Face à la toute-puissance des multinationales, que peut-on faire ? Leurs salariés sont en situation de faiblesse pour réagir et les autorités politiques locales sont confrontées souvent au chantage à l’emploi. Quant à la société civile – ONG, organismes caritatifs religieux, organisations de consommateurs – si elle exerce parfois son devoir d’alerte voire des actions de boycott, l’impact n’est pas souvent à la hauteur des enjeux.
Aussi, la France a promulgué en 2017 une loi relative au devoir de vigilance, obligeant les grandes entreprises françaises à mettre en œuvre des mesures d’identification des risques et de prévention des atteintes aux droits humains, à la santé et à la sécurité de personnes, et à l’environnement. Et cette loi a été à l’origine d’une Directive Européenne adoptée en avril 2024 qui en reprend les modalités.
S’appuyant sur cette directive, le CCFD-Terre Solidaire a décidé de se mobiliser et d’interpeller, via une pétition nationale, les pouvoirs publics afin qu’ils fassent preuve de vigilance et de diligence pour mettre un terme aux pratiques destructrices des multinationales, tant sur le plan humain qu’environnemental.
Odile et Claude Desplanches