Quand la cloche sonne, sonne, sonne !
Tic-toc, tic-toc… La rentrée est là. Nos montres imposent leur ronde autour de leurs cadrans. C’est l’heure du réveil, du bus, du rendez-vous professionnel ou amoureux, du début du cours ou de la messe… Le retard n’est pas une option. Un regard furtif vers notre montre bracelet, et c’est soit le réconfort de savoir qu’on a encore le temps, ou alors la panique et la course pour tenter (en vain généralement…) de rattraper le temps perdu.
Le clocher de notre église participe aussi à ce tintamarre offert par toutes les horloges et les réveils du quartier.
De 7 heures du matin à 10 heures du soir, les heures sont sonnées. C’est une sonnerie discrète, un fond sonore incontournable pour l’ensemble des Blagis. La tour de l’église, surmontée de sa flèche et de sa rose qui indique les quatre points cardinaux, est une formidable boussole pour tous les passants. Nous savons où est le Sud et où est le Nord et nous nous sentons peut-être un peu moins perdus. Mais la tour fait aussi office d’horloge.
Notre clocher a la bonne idée de ne pas seulement nous proposer un seul cadran, mais quatre, chacun tourné vers son point cardinal. Elles se chamaillent à quelques minutes près, mais elles sont toutes vaillantes et prodiguent fidèlement la joie d’égrener les heures. J’aime à penser que notre clocher vit cela comme une prière.
Son chapelet, son rosaire, ce sont les heures que le clocher égrène avec ses aiguilles, et qui fait sonner les cloches, doucement et pour nous apaiser.
Notre clocher nous dit : « Prenez le temps, il est l’heure de prendre son temps ! » Personnellement, je pense que notre clocher est un peu le Big Ben (la célèbre tour-horloge de Londres) des Blagis. Un vrai repère pour reprendre la route.
P. Michel Protain