La nouvelle traduction du Missel romain : une bonne nouvelle !
Au moment d’entrer dans le temps de l’Avent, nous bénéficions d’une nouvelle traduction du missel. Appelé Missel romain, c’est la manière ordinaire dont l’Église catholique célèbre l’Eucharistie dans sa partie occidentale. Il est aussi heureux que l’Église catholique bénéficie aussi des formes liturgiques orientales, maronites, syriaques et autres. Cette diversité est heureuse. Mais en France, c’est le Missel romain qui prévaut.
Issu de la réforme liturgique initiée par Vatican II, c’est en 1970 que le premier missel en langue vernaculaire est publié. Pourquoi avoir choisi de traduire ce texte ? C’est le livre des Actes des Apôtres qui exprime pour moi le fond de l’affaire. Au chapitre 2, le récit de la Pentecôte est raconté. Ce qui est le plus important, c’est qu’une multitude de peuples puissent entendre, dans leur langue, « les merveilles de Dieu ». Redécouvrir le texte de notre liturgie, dans notre langue, est donc une nécessité missionnaire. Loin d’être obscure ou réservée à une élite, notre liturgie eucharistique est d’abord un chemin de Foi offert à notre contemplation et à notre louange. Pour cela, il faut d’abord sortir de l’idée que leur compréhension est réservée au prêtre.
Personnellement, à l’occasion de la découverte de cette nouvelle traduction, j’ai pu savourer à nouveau l’édifice subtil de l’Eucharistie et en découvrir toute la catéchèse. Des petits changements, un nouveau mot, même l’ajout d’une virgule, tout cela oblige à sortir de la routine et de la lecture paresseuse de notre trésor liturgique. Après toutes ces années, j’ai découvert une richesse que je ne soupçonnais pas. N’est-ce pas une bonne nouvelle ? Les « merveilles de Dieu » que l’Église annonce et proclame dans la messe doit amener chacune et chacun à « s’émerveiller » du Seigneur. Il parle notre langue, au cœur de l’Église. Question délicate : nos sensibilités liturgiques peuvent parfois nous diviser. Mais je pense que plonger dans le cœur de notre liturgie peut nous mener à ce que le Seigneur désire pour chacune et chacun : nous rassembler comme le berger rassemble ses brebis.
Bonne période de l’Avent, vers un Joyeux Noël !
Le Seigneur soit avec vous
Michel Protain