Un dimanche pour aimer la Parole de Dieu
« Ouvrons nos bibles ! »
C’est l’appel qui nous sera fait le dimanche 24 janvier, troisième du temps ordinaire. Le pape François a souhaité qu’un dimanche par an soit institué pour « la célébration, la réflexion, et la proclamation de la Parole de Dieu. » Paroissien de Saint-Stanislas-des-Blagis, je m’interroge : Où ai-je bien pu mettre ma bible ? Car il n’est pas ici question de la Bible en général, mais de ma bible, celle que j’ouvre régulièrement ou que j’ai abandonné sur une étagère. Pour paraphraser le Pape Jean-Paul II : « Catholique, qu’as-tu fait de ta bible ? » Est-ce que tu la lis ? Quelles questions te pose-t-elle ? Par quel bout la prendre… ?
Une conviction, fondamentale : la Bible n’est pas réservée à une élite. Jésus ne s’est pas d’abord adressé « à des personnes soigneusement choisies selon leurs capacités ou des hommes pieux qui étaient dans le temple en train de prier, mais des gens ordinaires qui travaillaient. »
Des groupes de notre paroisse explorent déjà le riche univers de la Bible. S’ils butent parfois sur tel ou tel passage plus difficile, chacun peut bénéficier de l’expertise collective de la communauté et de l’Église. Avec la Bible, personne n’est seul. Traduite en des milliers de langue, elle se fait l’écho de la Bonne Nouvelle : « Dieu n’est pas loin, celui qui habite les cieux est descendu sur terre, il s’est fait homme. Il a ôté les barrières, il a supprimé les distance ». Si nous cassons notre timidité envers Dieu, notre bible peut devenir un véhicule puissant pour laisser faire ce que le Seigneur veut accomplir en nous. Mais il faut être prêt à être secoué. Car la parole est « vivante, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur (Hébreux 4, 12). »
Nous sommes parfois réticents à accueillir Dieu, parce que nous pensons qu’Il ne daignera pas visiter notre demeure spirituelle, marquée par « nos confusions, nos opacités et nos duplicités ». Mais le Pape François nous rassure : Dieu « n’a pas peur d’explorer nos cœurs, nos lieux les plus rudes et les plus difficiles. Il sait que seul son pardon nous guérit, que seule sa présence nous transforme, que seule sa Parole nous renouvelle. » La Bible est donc une grâce offerte à celui et celle qui veut, comme dit si joliment le pape François, « prendre le large dans la mer de la vie ».
Père Michel Protain