Soyons des guetteurs de sa venue
Pas un jour ne passe sans que la télévision et les journaux nous abreuvent d’une litanie de faits qui montrent que notre planète ne tourne pas toujours rond : catastrophes, émeutes, guerres et violence de toute sorte. Ce qui se passe ailleurs, comme ce qui se passe chez nous, ne peut nous laisser indifférents et nous questionne fortement en ce début de l’Avent où la liturgie nous invite à préparer la venue de Dieu parmi nous. Est-ce vraiment cela la venue du Seigneur ? Alors, volontiers, on lui dirait : Ne viens pas ! Reste-là haut !
Et pourtant ! L’Avent marque le début d’un nouveau cycle liturgique. Ce cycle n’est pas fermé sur lui-même. Chaque année qui passe nous rapproche davantage de notre fin terrestre et nous est donnée comme le temps de la rencontre avec le Ressuscité qui s’offre à nous comme ‘un germe de justice’, comme ‘la promesse du bonheur’ qui se réalisera en plénitude à la fin des temps. Dès maintenant, il est à l’œuvre dans le secret des cœurs comme la puissance de la vie qui secrètement construit un être dans le sein maternel.
Entrer en Avent, c’est donner à Dieu le temps de re naître en nous et de nous rendre disponibles pour sa venue, attentifs aux signes de sa présence dans notre monde. Marie nous guide sur ce chemin : « elle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ».
Heureux serons-nous, si au travers des évènements, si dans les visages de nos proches, de ceux qui font partie de notre vie quotidienne, nous percevons la visite du Seigneur. Au fil des jours et des semaines, soyons des guetteurs de sa venue.
Père Claude