(RV) Ce dimanche matin, sur la place Saint-Pierre, le Pape François a donné le coup d’envoi de la Semaine Sainte qui commencé par une procession festive. Le Pape a refait les gestes symboliques évoquant l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, accueilli par l’enthousiasme des pauvres, séduits par son humilité, sa douceur et sa miséricorde. Après la procession solennelle, il a célébré la messe place Saint-Pierre.
« En cette Semaine, la Semaine Sainte qui nous conduit à Pâques, nous irons sur ce chemin de l’abaissement de Jésus ». Car, rappelle la Pape dans son homélie, au centre de la célébration du dimanche des Rameaux « qui apparaît si festive », il y a l’abaissement de Jésus – expression utilisée dans la Lettre aux Philippiens – l’humilité. « S’abaisser est avant tout le style de Dieu : Dieu s’abaisse pour marcher avec son peuple, pour supporter ses infidélités ».
Pas d’humilité, sans humiliation
Mépris, tromperie, trahison, arrestation, abandon, condamnation à mort, reniement, raillerie, couronnement d’épines… François énumère les épreuves qu’endurera Jésus en cette Semaine Sainte. « Il n’existe pas d’humilité sans humiliation », le chemin de l’humilité est le chemin de Dieu, « il n’en existe pas d’autre ».
En parcourant jusqu’au bout cette route, le Fils de Dieu a assumé la « condition de serviteur ». Humilité veut dire service, souligne François. Cela veut dire « laisser la place à Dieu, se dépouiller de soi-même, “se vidant”, comme dit l’Écriture (v. 7). C’est l’humiliation la plus grande ».
Il existe une autre voie, celle de la mondanité que le Pape rejette, car elle est « contraire au Christ ». Dans le désert, Jésus a refusé cette offre proposée par le malin, et « avec Lui, nous aussi nous pouvons vaincre cette tentation, non seulement dans les grandes occasions, mais aussi dans les situations ordinaires de la vie ».
Suivre Jésus et les martyrs d’aujourd’hui
François salue l’exemple de beaucoup d’hommes et de femmes qui, « dans le silence et de façon cachée », chaque jour renoncent à eux-mêmes pour servir les autres : un parent malade, une personne âgée seule, une personne avec un handicap…
Il salue « l’abaissement de tous ceux qui, en raison de leur comportement fidèle à l’Évangile, sont discriminés et le paient de leur personne ». Il évoque le sort de ces frères et sœurs persécutés parce que chrétiens, « les martyrs d’aujourd’hui » qui ne renient pas Jésus et supportent avec dignité des insultes et des outrages, suivant le chemin de Jésus. Une « nuée de témoins » qu’il nous faut suivre résolument conclut François.