Je pense au tout premier Carême, celui de Jésus Lui-même -quarante jours au désert-saurions nous en faire autant? Comment se mettre « au désert » de notre quotidien connecté: notre besoin d’achats, de télévision, d’Internet, de réactions ,de libertés…
À chacun de trouver sa soif ,de se mettre en état de manque de Dieu. « je ne suis rien sans Toi, viens moi en aide ».
Aujourd’hui pour nous le désert est un lieu de dépouillement. Chacun d’entre nous est appelé à s’alléger, appelé à se convertir, appelé à annoncer la Bonne Nouvelle.
Se laisser habiter par l’Esprit du Seigneur, se laisser conduire par Lui. Se laisser bousculer dans notre Foi, dans nos habitudes dans notre Vie. Sortir du monde des idées, en revenir aux autres.
Saisir les occasions: passer devant l’Église ouverte, s’offrir un temps de silence devant le Saint-Sacrement, un « entretien amical seul à seul avec ce Dieu dont on se sait aimé » comme le vivait Thérèse d’Avila.
Il y a mille façons de suivre le chemin du désert. Il n’est plus question de se priver exagérément, de se faire souffrir, de monter à genoux les marches des chemins de croix mais il s’agit de faire un effort de lucidité, d’être ambitieux pour mieux comprendre les situations autour de nous, de nous sentir co-créateurs, de vivre la Fraternité. Utiliser ce Carême pour contribuer à rendre le monde meilleur. C’est là la Bonne Nouvelle. Effectuer ensemble le chemin ,avec le Christ, comme des frères.
Quand le monde est en feu, on ne peut pas perdre de temps dans les affaires de peu d’importance. A nous de parcourir les chemins de notre temps « avec l’Evangile à la main et l’Esprit dans le cœur » comme nous y invite notre Pape François! .
Micheline Henry