À l’occasion de la journée des malades, je veux attirer l’attention sur le sacrement de l’onction des malades proposé lors de la messe de ce dimanche.
Tous les sacrements sont des signes que Dieu nous donne, pour nous dire et nous donner son amour, sa présence, sa force, pour nous faire entrer dans son Salut et nous permettre d’en devenir témoins.
Origine du sacrement de l’onction des malades
Le sacrement de l’onction des malades remonte au temps des Apôtres. On se reportera à la lettre de saint Jacques 5,13-16. Ce passage de saint Jacques tient une place primordiale dans l’histoire du sacrement de l’onction des malades. Il manifeste que, dès le premier siècle, l’Église mettait en œuvre le commandement que Jésus avait donné à ses disciples: « annoncer que le Royaume de Dieu est tout proche« , non seulement par des paroles mais aussi par des gestes, par exemple l’onction d’huile sur les malades.
De quoi s’agit-il ?
Le sacrement de l’onction des malades n’est pas un sacrement réservé aux derniers moments comme le laissaient entendre les expressions « extrême onction » et « derniers sacrements« .
Le sacrement de l’onction des malades n’est ni une technique de guérison, ni une magie. C’est un sacrement, qui concerne l’homme, en son corps, son esprit et son âme.
Il faut aujourd’hui le redécouvrir comme un don fait à toutes les personnes atteintes de maladies graves, ou devant toute épreuve de santé. Il est signe de la tendresse de Dieu pour la personne qui souffre.
Ce sacrement a comme effets : le réconfort, la paix et le courage pour supporter chrétiennement les souffrances, le pardon des péchés, le rétablissement dela santé. C’est le Christ lui-même qui vient visiter le malade et lui donner la force de son Esprit Saint, et le malade a droit à ce réconfort.
Gestes et symboles pendant la célébration du sacrement des malades.
Le premier geste est une imposition des mains, en silence. Lorsque le prêtre étend les mains sur le malade, il refait le geste par lequel Jésus, puis les apôtres, invoquaient la venue de l’Esprit Saint. C’est un geste de prière.
Le second geste est une onction d’huile sur le front et dans la paume des mains, accompagnée de la formule : « Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. »
L’huile est un riche symbole biblique : elle est signe de joie, d’abondance, de force et de purification. Elle rappelle l’onction que se faisaient les lutteurs, dans l’Antiquité, avant le combat. Elle est porteuse de guérison, de santé et de beauté. On emploie, quand c’est possible pour le sacrement des malades, une huile spécialement bénie par l’évêque à cet effet. Le sacrement de l’onction des malades peut être reçu plusieurs fois au cours d’une vie.
« Que nos frères malades découvrent combien Tu peux être proche d’eux par des frères qui soutiennent leur courage par l’espérance que Tu leur donnes en Jésus Christ«
(Oraison de la Messe pour les malades)