Non, il ne s’agissait pas du procès en béatification mais de celui que les enfants du catéchisme et les jeunes de l’aumônerie ont fait à Saint Stanislas.
Rassemblés autour du Père Matthias LUKOMSKI pour chanter et apprendre à connaître sa vie, ils se sont vus poser la question : « avait-il le droit de désobéir à son père pour parcourir l’Europe ? ». Le groupe s’est divisé en deux : l’accusation et la défense ont préparé en atelier leurs arguments. Des petits avocats, mais de grandes idées !
Côté accusation :
- Dans les 10 commandements il est dit que je dois respecter mes parents et leur obéir,
- Stanislas a laissé ses parents sans rien leur dire au risque de les inquiéter ; ceux-ci allaient vieillir seuls, alors qu’ils avaient pris soin de lui dans son enfance,
- Il a abandonné ses frères et sœurs, ses amis, et ne leur a pas donné le bon exemple de l’obéissance,
- Il a mis sa vie en danger, il n’a pas profité de sa vie car il est mort jeune.
Côté défense :
- Il est parti sur les routes à cause de sa foi et de son amour pour Jésus,
- Il était convaincu que c’était Jésus qui l’appelait ; c’est pour Lui qu’il a désobéi à ses parents et qu’il a accepté de partir pour une vie compliquée et difficile,
- Il avait des frères et sœurs qui pouvaient s’occuper de ses parents,
- Il a voulu montrer qu’il était devenu grand et libre et que c’était à lui de devenir responsable de sa vie et de ses choix,
- Sa foi était immense car il a parcouru un chemin long et difficile et fait face à bien des obstacles.
Le verdict du P. Matthias :
Chacun a bien défendu sa thèse. Donner un verdict est difficile.
Bien sûr, il ne faut pas mettre sa vie en danger pour rien, il faut respecter ses parents et savoir être obéissant car on ne sait pas tout. Mais Stanislas a obéi quand son père l’a envoyé étudier à Vienne, et l’obéissance a différents degrés ainsi que des limites.
Stanislas a su faire preuve de courage et a été constant dans ses décisions. Il a manifesté très tôt une maturité d’adulte et une grande motivation pour acquérir un savoir dont il avait besoin pour obéir à Dieu qui l’appelait. Sa foi était très grande et c’est en cela que nous pouvons le suivre, chacun à notre manière.
« Le greffier »