PCFF Sceaux-les-Blagis, rencontre le 15 février 2011,
La cérémonie des cendres, le sacrement de réconciliation
Dans l’ancien testament, la cendre représente ce qui est faible, précaire et donc voué à la mort. La signification découle des circonstances dans lesquelles on en fait usage, supplication et prière en temps de danger ou de souffrance, fragilité humaine, signe de douleur et d’affliction, pénitence et repentir. Dans l’église catholique, le rite de l’imposition des cendres remonte au Xe siècle puis la pratique a été associée avec le jour d’entrée en carême : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière » rappelle la condition mortelle de l’homme et le désir des fidèles de changer de vie. Le cycle de mort et de résurrection est ainsi symbolisé.
L’institution du sacrement du pardon a été faite par Jésus quand il a donné à Pierre et aux apôtres, le pouvoir de lier et délier, de condamner ou d’absoudre. Apparaissant aux disciples après la résurrection, Il leur a dit : « recevez le Saint Esprit. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils seront retenus ». Il y a un lien étroit entre la passion de Jésus et le sacrement du pardon par l’Eglise. Le premier sacrement de la rémission du péché est le Baptême. Primitivement donné sous forme de pénitence publique aux grands coupables, le nouveau rituel depuis Vatican II, a pour but de mettre en valeur l’aspect du sacrement de pénitence, donner place à la lecture de la parole de Dieu, instaurer les célébrations pénitentielles.
Le terme sacrement de réconciliation, exprime à la fois l’aveu des péchés, l’expiation, et la réconciliation. Il exprime l’essentiel qui est le pardon de Dieu dans la rencontre du pénitent avec le Bon Pasteur à travers la voix et le visage du confesseur (Jean-Paul II). Par l’absolution qui efface les péchés et les pardonne, le sacrement donne au pécheur la grâce et une force qui le libère de l’esclavage du péché.
Que par ces réflexions et mises au point historiques, ces deux évènements de l’imposition des cendres et de la célébration pénitentielle qui vont marquer l’entrée en Carême et le cheminement vers Pâques, reprennent dans nos esprits tout leur sens religieux et source de grâce que la routine des années qui se répètent a tendance à faire oublier.