Nous nous sommes réunis le 11 février pour échanger autour du thème étude, travail et foi; qui suscite en nous des interrogations et des incompréhensions; dans un souci de mieux vivre sa foi en entreprise pour les travailleurs et à l’école/université pour les étudiants.
C’est par la parabole du bocal que nous avons ouvert cette rencontre.
Ayant comme éléments des galets, des cailloux, du sable et de l’eau pour remplir un bocal. Comment peut-on remplir ce bocal par ces 4 éléments ?
L’unique façon de remplir le bocal est de suivre un ordre bien précis en commençant d’abord par les galets, puis les cailloux, le sable et enfin de l’eau.
Car en choisissant un ordre différent, il est n’est pas possible de remplir ce bocal.
A travers cet exercice on s’aperçoit très vite que le galet représente parmi ces éléments la base du bocal.
Ainsi, cette parabole nous interpelle sur notre manière de vivre ! Que met-on en premier dans notre vie ?
Toi jeune, quels sont tes fondements dans la vie?
Les galets = vie intérieure, la famille, les amis, la santé.
Le sable = le travail
Voici cette parabole :
Le bocal était bien rempli, jusqu’au bord, de galets, cailloux et grains de sable : et pourtant, il restait
encore de la place de libre pour quelques centilitres d’eau.
Et bien, vous voyez, ce bocal est en tous points comparable à notre propre existence : les galets que j’ai, en premier, mis dans le bocal représentent tout ce qui st important dans notre vie.
En premier lieu, la spiritualité, la compréhension des choses qui nous entourent, la
curiosité intellectuelle, l'hygiène, la santé, votre corps, le respect de l'autre et aussi les enfants, la famille, ou votre vie de couple.
Toutes ces choses qui doivent déjà pleinement remplir notre vie.
Les petits cailloux que j’ai mis en second représentent les choses importantes dans notre existence, mais non essentielles : je citerai le travail, le logement, la culture, les vêtements ou même l’argent, c’est à dire les biens matériels qui viennent seulement illustrer ou compléter notre vie.
Enfin, les grains de sable mis en dernier peuvent être comparés aux choses qui n’ont, en fait, aucune importance.
Or, si vous commencez à remplir votre bocal avec ces petits grains de sable, vous ne pourrez jamais le remplir avec tous les galets et gravillons qu’il peut contenir.
C’est la même chose votre vie personnelle : si vous dilapidez votre temps, vos connaissances et votre énergie pour des petites choses insignifiantes, vous n’aurez jamais assez de temps ou d’espace pour tout ce qui est essentiel à votre vie.
Alors, occupez-vous de vos enfants et de vos parents, écoutez et ménagez votre corps et votre alimentation, partagez des moments avec votre mari, femme ou compagnon.
Seuls les galets sont les choses qui comptent.
Votre vie professionnelle et vos loisirs, les petits cailloux en somme trouveront toujours place au milieu des galets. Le reste, et tout le reste, ce n’est rien que du sable, et pire encore, de l’eau qui s'écoulent entre vos doigts, à l’image du temps qui passe.
… A la suite de cette parabole, on a été entretenu sur le regard de l’Eglise au travail et dans nos études :
L’église et le Travail (ce que l’Eglise pense)
Le but est de croître, multiplier (dans tous les sens du terme), cultiver la terre, …
Quelles sont les raisons pour l’homme de travailler ?
1) L’intérêt du Bien commun
Le bien commun est sur 2 aspects : le bien personnel et le bien collectif
– Travailler est bon pour moi, je peux pratiquer mon talent, le faire progresser
– Travailler est bon pour la collectivité, je participe à l’effort commun
L’homme doit travailler en entreprise pour la prospérité de celle-ci, en s’inscrivant dans la vision de l’entreprise. L’Eglise nous invite à travailler en ayant à coeur l’avancement de l’entreprise.
L’un des problèmes majeurs du chrétien est de ne pas cesser de se poser les questions au travail en rapport avec la foi.
En effet :
-
Ne doit-on pas travailler pour son avancement professionnel ? Pour sa carrière ?
On est souvent en grande contradiction entre le bien personnel et le bien commun : je réfléchis donc à
ce qui est bon pour moi. Il faut savoir dire "non" lorsqu’on est confronté au mensonge ou autres actes
de perversion, ne pas suivre un groupe ayant des actions contraire à vos valeurs chrétienne.
-
Quelle relation dois-je avoir avec mes collèges ? Doit ‘on dire au travail qu’on est chrétien ?
Chacun peut voir en fonction de la situation et des gens qui nous entourent s'il peut le dire
ouvertement.
-
Comment dois-je réagir lorsque ma foi est mise à l’épreuve ? Est-ce bien de porter la croix autravail ? Puis-je vivre ma foi pleinement en entreprise.
« vivre sa foi » est plus important que de la dire
On vit sa foi en étant serviteur auprès des autres comme le Christ l’a été.
Pour nous chrétiens, ce n’est qu’à travers la prière que l’on peut avoir les réponses à ces
questionnements.
« Il est significatif également de noter que l’Eglise ait choisi le très grand saint qu’est Joseph pour en faire le patron des travailleurs. Toute la Bible, ancien et nouveau testament, regorge d’exemples d’hommes et de femmes attachés à leur travail, le faisant avec amour et, pour cette raison, toujours considérés avec sympathie et admiration par les auteurs sacrés »
2) L’intérêt de Subsidiarité :
A travers ce principe, on nous invite à être responsables. En effet, l’Eglise n’est pas
favorable à l’assistanat. Le but ici est de croitre et embellir l’héritage que Dieu nous a donné.
En effet : «dans le plan divin avant la chute originelle ; la création avait été en quelque sorte livrée à l’homme avec toute ses potentialités inexplorées et l’homme recevait la mission de la découvrir, de la dominer, d’en tirer pour sa joie le maximum de possibilités »
Une de mes tâches est faire grandir mes collègues : si je sais faire, et qu’un autre ne sait pas, je vais lui demander pour qu’il apprenne lui aussi. Je transmets alors talent.
L’Eglise nous invite à retenir qu’à travers ces 2 raisons qu’un « Un chrétien ne peut pas
être mercenaire s’il se désengage de là où il est ! ».
Le socle est notre relation personnelle avec Jésus. On ne peut vivre sa foi en entreprise en ces
étapes :
- S’inscrire dans un intérêt commun
- Mettre l’homme en premier
- Servir l’autre, aider son prochain.
On tient ces différents engagements dans la durée sauf si on sait pourquoi on travaille ???
Trouver un travail en étant cohérent avec soi–même, on ne peut pas faire un travail qui nous déplait,
aller à la messe, et se comporter autrement dans les loisirs …
Qu’est-ce qui est conforme à ma vocation pour vivre en Homme libre et heureux ?
Nous notons, en conclusion, « qu’il faut que tous nos lieux soient un endroit d’épanouissement
cohérent ! »
Ainsi le travail est l’occasion :
- D’opérer les talents que dieu nous a donné.
- De croitre ses talent et faire grandir les autres
- De discerner toutes choses se présentant afin de reconnaitre ce qui est bon pour moi et le collectif.