Thème de l’écologie et l’environnement
Rencontre du mercredi 13 janvier autour de l’encyclique « L’Amour dans la vérité » sur le thème de l’écologie et l’environnement.
La rencontre s’est déroulée en plusieurs temps avec un débat et de riches échanges, autour de deux questions, en petit puis en grand groupe, suivis d’un enseignement donné par Paul Mathis.
1°) L’homme peut-il faire ce qu’il veut de la création ?
L’homme a reçu la création pour la transmettre et partager avec les autres hommes et les générations futures, et non pour en abuser ou se l’accaparer. Cela suppose une éducation, un discernement, une réflexion morale sur le but, le sens de la vie, l’équité, l’équilibre. L’homme a néanmoins une place centrale dans la création, car il est la seule créature susceptible d’agir par son intelligence et par son cœur sur la création elle-même.
2°) Pour un développement durable de l’humanité, y a-t-il des choses que je peux changer dans ma vie ?
La question est difficile, car elle suppose que nous comprenions ce que Dieu attend de nous. Lui veut que nous soyons heureux, avec lui. Pour cela, il nous invite à une mentalité nouvelle : ne pas gaspiller et recycler les déchets, inventer de nouvelles façons de consommer (alimentation locale, voyages équitables), de nous déplacer (covoiturage, transports collectifs). L’ouverture au milieu associatif peut nous aider à discerner, évaluer nos pratiques ainsi qu’à nous informer pour former nos enfants à la solidarité et au partage. L’action individuelle prend tout son sens et son efficacité dans une action collective et communautaire dans laquelle notre paroisse peut jouer un rôle.
3°) L’enseignement de Paul Mathis.
On connaît bien la doctrine sociale de l’Eglise, mais la réflexion de l’Eglise sur la relation de l’homme et de son environnement est nouvelle. Comment dépasser le constat généralement admis et pessimiste que l’homme détruit la nature ? L’Eglise met l’homme au centre de la nature avec la responsabilité d’accueillir dignement et de nourrir toute la population humaine présente et à venir. Pour cela, l’Eglise convoque les différents savoirs scientifiques, y compris la science écologique au service de ce but. L’action collective vise en premier lieu la sécurité alimentaire, qui suppose la paix et la sécurité énergétique. L’Eglise reconnaît que cette action collective nécessite pour se déployer harmonieusement une autorité politique mondiale. Sur le plan individuel, la sobriété est incontournable, elle conditionne la solidarité, ce qui suppose de reconsidérer le style de vie actuel de nos pays développés.
Christian Thiry.