Dans le tourment de ton absence,c’est toi déjà, Seigneur, qui nous as rencontrés.
Après le riche temps des fêtes (Noël, 1er de l’An, Epiphanie, Baptême du Seigneur) durant lesquelles nous avons échangé les vœux de bonne et sainte Année, nous sommes entrés dans le temps appelé « ordinaire ». Mais est-ce ordinaire de voir grandir son bébé ? de tout faire pour réaliser ses projets ? C’est plutôt le temps de la croissance, période où la graine semée s’enracine, se développe, grandit et s’épanouit.C’est pourquoi, dans les lignes qui vont suivre, nous relirons certains évènements qui se sont déroulés au cours du mois de janvier (merci aux rédacteurs) :
– rencontre sur l’encyclique autour de la question de l’environnement.
-messe Interpeuples avec la participation des PCFF et de la Fraternité.
– veillée œcuménique au cours de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
Tu n’es jamais un étranger, mais l’hôte plus intérieur qui se révèle en transparence. Nous sommes surtout appelés, dans les semaines à venir, à grandir, personnellement et en communauté, c'est-à-dire concrètement à :
– appliquer les nouvelles orientations diocésaines, en particulier à mettre sur pied l’Equipe d’Animation Pastorale (notons bien la grande journée paroissiale du le dimanche 11 avril).
– accueillir le souffrant et venir en aide au pauvre (répondons à l’appel de notre évêque pour les chrétiens d’Iran, à celui de l’Entraide Saint Vincent de Paul ou du CCFD).
– aller au désert pour purifier et approfondir notre foi par la prière, le jeûne et le partage au cours du carême qui débute le mercredi 17 février (participons aux rencontres qui nous sont proposées les « mercredis de saint Stanislas » et les vendredis de carême).
Le pauvre seul peut t’accueillir,d’un cœur brûlé d’attention,
les yeux tournés vers la lumière.La tragédie d’Haïti nous interpelle.
« Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance » (1 Co 12, 12-31). Alors, que faisons-nous pour nos frères et sœurs Haïtiens si terriblement éprouvés ? Comme pour la tragédie du tsunami, je suis agréablement surpris de la rapidité et de l’ampleur des dons aux ONG oeuvrant sur place : notre monde, si souvent décrié, présente encore une belle image de fraternité et de solidarité, l’avez-vous remarqué aussi ?
Mais cette tragédie bouscule notre foi en faisant resurgir des « pourquoi » sur le mystère du silence de Dieu et des origines du mal.
Ecoutons tout simplement nos frères et sœurs Haïtiens pleurant leur mort garder foi et espérance ; voici quelques paroles relevées :
« Dieu ne nous a pas lâchés. Il nous aime tellement. Hier, ils ont trouvé des vivants sous les décombres, après huit jours sans boire ni manger. C’est le signe que Dieu est là, c’est lui qui les soutient. Les gens posent la question à l’envers : ils ne voient pas tout cela, ce sont des miracles. »« Dieu est loué comme le maître de la vie. Le présent et l’avenir lui appartiennent. Les Haïtiens savent d’instinct que Dieu est Amour infini, qu’il accueille les défunts avec lesquels ils continueront à vivre une relation très forte. »« Dieu se trouve sous les tentes, avec ces gens qui ont tout perdu. Aujourd’hui, le visage de Dieu, c’est le visage souffrant du Christ dans les traits des personnes sinistrés, qui, la nuit, ont faim et froid. Dieu ne veut pas la souffrance de ses enfants. Il l’a portée dans son propre corps, il l’a traversée. Il est là avec nous. »« C’est dans l’action au service des autres que notre intelligence reçoit la réponse aux questions posées ».
Alors que faisons-nous ?
Père Jean.