Présentation à Saint Stanislas, du 26 novembre 2008
En mai dernier, nous avons effectué au Maroc un voyage de 12 jours organisé par la SIDI (encadré). Nous étions 20 actionnaires de la SIDI ou souscripteurs du fonds de partage Faim et Développement du CCFD, pour voir sur place comment notre épargne est utilisée pour des actions de développement économique. Nous avons rendu visite à deux partenaires de la SIDI, des structures locales de micro-finance solidaire, ainsi qu’à deux associations partenaires du CCFD : Femme Action, qui travaille à l’intégration des femmes par l’alphabétisation et la formation professionnelle, et SODEV, qui contribue à la création d’un réseau de coopératives de production agricole et artisanale.
En préliminaire, l’archevêque de Rabat nous a présenté la situation de l’église catholique dans un pays dont le roi est commandeur des croyants et où tous les citoyens sont obligatoirement musulmans. 90% des pratiquants sont des étudiants sub-sahariens francophones venus étudier au Maroc.
Nous avons parfois l’image d’un pays de rêve, avec ses plages, ses golfs, les randonnées dans le Sud, les ryads de Marrakech…La réalité, c’est un pays au 126ème rang mondial sur 177 pour l’indice de développement humain de l’ONU. Les soins de santé sont déficients et la moitié de la population (surtout des femmes) est analphabète.
Nous avons été reçus au siège des deux partenaires de la SIDI, Al Amana et AMSSF, et nous avons visité une vingtaine de leurs clients créateurs de microentreprises, à Fès, Azilal, Azrou, Marrakech…Les activités : petits commerces, artisanat, service à la personne, tourisme rural, etc. Autant d’activités accessibles à des gens peu formés, exclus du système bancaire, moyennant de petits crédits et une aide technique. Autant de personnes qui se sortent de la misère, avec d’autres.
Pour AMSSF comme pour Al Amana, le soutien de la SIDI est un gage de qualité de leur service aux plus démunis, qui leur a permis de recevoir l’aide d’autres partenaires, plus puissants financièrement (effet de levier). Dans tous les cas l’argent est un élément important, mais l’accompagnement personnel des clients ne l’est pas moins.
Ainsi avons-nous constaté la bonne utilisation de l’argent que nous avons confié à la SIDI : financièrement il ne nous rapporte rien, mais il permet à d’autres de se mettre debout.
Odile et Paul MATHIS (à votre disposition pour plus d’information ou pour une animation sur le thème de la finance solidaire).
0146603307
Légende de la photo :
— Cours d’alphabétisation par Femme Action, en milieu rural.
Encadré
La SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement) est un organisme créé en 1983 par le CCFD, associé à deux congrégations religieuses, pour l’appui financier et technique à des structures de crédit à des micro-entrepreneurs dans les pays en développement. Chacun peut y participer en achetant des actions ou en investissant dans le FCP " Faim et développement ", géré par le Crédit Coopératif, dont les revenus sont versés au CCFD qui les reverse à la SIDI. Voir le site Internet www.sidi.fr
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