On croit souvent qu’il faut beaucoup de foi pour être serviteur de l’évangile
Et on se trouve alors une bonne excuse : " Quand ma foi sera plus forte, je commencerai ". Or il n’en est rien. Il suffit d’un peu de foi … et de la volonté pour la faire grandir ! Mais comment la faire grandir ?
La réponse est double. Il faut d’abord le demander à Dieu à la manière des disciples de Jésus : " Seigneur, augmente en nous la foi ". Ensuite, avec l’aide de sa grâce, poser de petits actes de foi au quotidien en Eglise et en société. Car il y a une connexion intime entre la foi et les œuvres : les œuvres font grandir la foi et " la foi sans les œuvres est stérile " (Jc 2,20).
Comment en effet pouvons-nous prétendre être chrétiens si nous ne partageons guère nos expériences pratiques de la foi ? En cette nouvelle rentrée paroissiale, Jésus nous appelle " aujourd’hui " comme il y a deux mille ans : " allez, vous aussi, à ma vigne ".
Aller à la vigne du Seigneur, c’est mettre sa Parole en pratique. Certes, pour mettre cette parole en pratique, il faut passer au dessus de nos peurs : peur du " qu’en dira-t-on ", peur d’être rejetés, peur de sortir de nos sécurités … Et c’est là que doit retentir fort en chacun de nous le cri du saint père depuis le parvis de Notre Dame : " n’ayez pas peur de vous engager … ". Benoît XVI a certainement perçu au-delà de la peur un secret : une joie extraordinaire qui attend le serviteur de l’Evangile. Il invite chaque paroissien de Saint Stanislas à la découvrir. Osons alors dépasser nos peurs pour goûter à cette joie de l’annonce de la Bonne-Nouvelle.
Bonne dégustation du bonheur évangélique à tous et à chacun.
Père William.