Oser l’expérience du désert pour désirer Dieu
Chers ami(e)s,
Alors que les souvenirs du temps de Noël marquent encore nos esprits, nous voici convoqués au désert pour y séjourner quarante jours avec le Christ : c’est le temps de carême !
Mais pourquoi seulement le désert ?
Dans le monde de la Bible, le désert est un lieu important : c’est dans le désert que se préparent les grandes décisions de la foi ; c’est là que Dieu fait alliance avec l’homme ; le peuple hébreu sorti de l’esclavage a marché quarante ans vers la terre promise ; Jésus lui-même après son baptême par Jean a séjourné quarante jours… même les grandes figurent du monachisme se sont retirées au désert pour écouter la voix de Dieu…
Si le désert à accueilli à maintes reprises la rencontre Dieu-Homme, il est donc un lieu spirituel essentiel pour la foi. Pourquoi ne pas y oser nous aussi dans notre recherche de Dieu ? Vers quel désert, nous autres hommes, femmes et enfants des Blagis avons-nous à marcher durant ce temps de carême ?
Je propose trois pistes susceptibles d’aider chacun à retrouver le désert spirituel vers lequel Dieu l’invite à sa rencontre.
D’abord choisir de désirer la solitude. Entrer dans la solitude, c’est sortir du regard des autres, du paraître et des masques de la société pour oser affronter la nudité de l’être. Désirer volontairement l’expérience de la solitude en ce temps de carême, c’est choisir l’humilité pour laisser Dieu s’installer au cœur de notre vie.
Ensuite choisir de désirer le silence. Notre vie intérieure est pour la plupart du temps marquée des bruits de tous ordres. Ce qui étouffe nos questionnements intérieurs, notre volonté d’écouter Dieu et tous ceux qui ont besoin de nous. Aller au désert du carême, c’est désirer le silence pour laisser Dieu murmurer au fond de nous et nous parler de notre propre vie.
Enfin, choisir de désirer le partage. Notre passage au désert sera stérile si notre expérience au désert ne nous ouvre à la charité. C’est l’unique chemin que le Christ a tracé pour ses disciples : oser la croix pour le salut de l’humanité. Oui, osons ensemble « le désert du carême » pour les nécessiteux et les malades de notre paroisse. Une célébration est en vue pour eux le deuxième dimanche du carême. Quel sera notre participation ?
Chers ami(e)s, ce temps de carême sera au cœur de la vie de notre communauté paroissiale, de nos famille et de nos relations, si notre désir de solitude devient solidarité ; si notre désir de silence devient parole ; si notre désir de charité aide l’homme à se mettre debout.
Bon temps de carême !
Père William